couverture Franco LO IARRO
Sur le chemin de pèlerinage, le retable d’Issenheim est souvent présenté comme un exemple de maîtrise artistique au service de l’enseignement religieux de l’Église chrétienne. Cependant, selon l’auteure ce retable présente« des détails» à double lecture suggérant aussi une dimension ésotérique.
L’approche
L’approche proposée est absolument innovante, parfois déroutante, mais toujours cohérente. Avec des mots simples, l’auteure questionne, propose et finalement révèle que ce retable est aussi une ordonnance alchimique. Au point de le considérer davantage comme une œuvre spirituelle que religieuse. L’enseignement peint sur ce retable montrerait une autre image de Jésus et de sa mission christique. Marie-Madeleine serait présentée comme l’apôtre des apôtres ; Marie comme une Initiée de pureté exceptionnelle plus que vierge.
Le regard de l’alchimiste
Le regard de l’alchimiste permet de découvrir l’enseignement du retable émouvant de tolérance et d’actualité. En accord avec la réalité subatomique et avec les témoignages de ceux qui ont vécu « l’Au-delà» à leur mort clinique. Cet ouvrage est une rencontre entre l’Art et le Spirituel. Entre le Spirituel et le Quantique: le retable est ici considéré comme un tremplin de Transmutation.
Extraits du livre
p. 24 :
Le retable que d’aucuns considèrent comme une œuvre religieusement dogmatique semble faire ici l’écho à l’Église d’Orient. En considérant Marie- Madeleine comme l’apôtre préféré de Jésus. Selon les Écritures, c’est d’abord à elle que Jésus ressuscité s’est spontanément présenté. Et sur le retable c’est à ses pieds qu’est placé le vase thérapeutique.
En d’autres termes, le vase du retable efface la diffamation dont la femme fait l’objet. Marie-Madeleine est une Initiée d’exception. Ce qui fait de Jésus un prophète particulièrement éveillé qui place la femme au premier plan. Alors qu’en ces temps la femme était considérée mineure à vie.
p. 33 :
Compte tenu de ces considérations. Christ placé au centre des polarités positive / négative, représente forcément la partie neutre de la matière. Entre le Mercure – St – Sébastien et le Soufre – St – Antoine, le Christ est… le sel de l’alchimiste! Or le sel de la matière est le neutron de l’atome qui a comme fonction de « coller» les composantes subatomiques. Le sel, scelle… Christ identifié par la partie neutre de l’atome sous-entend que le message christique a pour but d’instaurer la paix parmi les hommes. De les relier les uns aux autres malgré les individualités de chacun.
Le sel est éternel, il est la partie de la matière que l’on ne peut pas éliminer. Il permet aussi la conservation des aliments. Le sel représente notre infinitude qui est en lien avec le message christique. Puisque par la Passion est annoncé à l’Humanité que la mort n’est que le passage vers l’Après – Vie. Le sel est la partie neutre de la matière comme le neutron exempt de charge électrique. Ce qui est en lien avec le Christ qui ne juge pas. Mais accueille toute personne quoi qu’elle ait pu faire.
p. 43:
Grünewald présente un concert éthéré puisqu’il s’agit d’esprits musiciens. Dans un contraste équilibré de forces obscures et lumineuses au sein d’une même composition harmonique… puisque musicale!Les religions enseignent une vision dichotomique de la vie. En défendant l’idée qu’il y ait d’un côté le Bien et de l’autre le Mal; d’un côté les croyants et de l’autre les infidèles.
Au contraire, le retable nous invite à reconnaître le Mal et à vivre avec lui. Car le Mal n’est pas mauvais, mais indispensable pour faire fonctionner l’Univers ! Connaître le Mal permet d’apprendre le discernement. Les anges au-dessus de Jésus indiquent qu’Il a finalement choisi de servir le Bien. Contrairement à toute religion qui défend sa vérité en dépit des autres religions. La spiritualité nous invite à trouver les points communs entre tous les individus. Croyants ou non ! Car le but est d’être à l’UNison, soit conscient de son UNique tout en étant relié à l’UNivers!
Mais quels sont ces « détails » du retable d’Issenheim permettant une lecture alchimique ?
Ma vision alchimique du retable a commencé à partir de cet agneau crucifère. Son sang coule dans une coupe dorée faisant allusion au fameux mythe du St-Graal. Symbole majeur de la quête des Templiers appartenant à la culture païenne et qui est aussi une indication alchimique…
L’alchimiste vise à connaître la matière pour pouvoir la purifier et finalement se purifier soi-même. La pierre philosophale est le nom donné par l’alchimiste au métal pur. Soit de structure alignée, de couleur translucide apte a être traversée par la lumière : comme cette extraordinaire carafe de Grünewald…
A la droite du Christ, un petit ange arborant un sexe masculin. Et s’il était question d’une allégorie à la matière ?
La crucifixion
Une crucifixion avec une poutre horizontale courbée. Jamais un peintre ne l’avait fait auparavant et jamais cela se fera par la suite. Un détail unique donc et qui est à la base de l’idée que la Crucifixion de Grünewald.
Plus qu’une crucifixion, est en fait une allégorie de l’alchimie !
Une aura lumineuse et sans l’usage de l’or…pour mieux représenter l’éther ?